Les lieux-dits et quelques patronymes de Lancié.
Un toponyme est un nom de lieu (du grec topos, lieu, et onoma, nom).
Ces noms ont des origines très variées : ancien patois, hydronymes (liés à l’eau : rivière, source, fontaine, … ), oronymes (reliefs : colline, montagne, ravin, …), zones boisées, ou non, mais aussi lien avec les activités humaines (métiers, évènements, …), et bien d’autres !
Ils racontent l’histoire d’un terroir.
Allumeaux (Les)
De « allumer », du latin populaire : alluminare (1080). Anciennement, allumette (1213) petite bûchette de bois servant à recueillir ou transmettre la flamme. Le lieu- dit était-il un endroit dédié à la découpe de ces petits bâtons ? Au XIX ème siècle, on inventa de petits brins de bois ou de cartons imprégnés d’un produit susceptible de s’enflammer facilement : les allumettes. Les Allumeaux était sans doute une terre humide voire marécageuse où s’allumait toute seule, le soir, cette exhalaison enflammée de gaz spontanément combustible : le feu follet. Du phosphore sur les allumettes, du phosphore dans la vase. (Deux plans d’eau sont indiqués sur d’anciennes cartes)
Baillis (Le)
Lieu clos, palissade, barrière. Premières défenses d’une ville, de l’ancien français : baille, baillée.
Bardoux
Nom d’une personne dérivé du nom d’origine germanique : Bardwulf, qui signifie : loup géant. D’où le prénom : Bertold, qui signifie : courageux, brillant, assez répandu au Moyen Age. Le prénom Bardoul en ancien français est devenu un nom de famille.
Baudinots (Les)
Sur Lancié, sélection parcellaire viticole du domaine Aufranc.
Baudinot est un patronyme, diminutif dérivé du nom d’une personne germanique : Bald, puis Baud, qui signifie : hardi, courageux. Variantes en Lyonnais, Savoie, Bourgogne : Baudinat, Baudinet, Baudinaud, Baudinault. Le suffixe « in » ajoute une nuance affectueuse : on peut comprendre qu’il s’agit du nom d’un homme courageux ou du fils d’un homme courageux, qui a laissé son nom à ce lieu.
Boccards (Les)
Nom de famille fréquent en Normandie et en Picardie, variation orthographique de Boucard, issu du nom d’une personne germanique Burghard, qui signifie fort (Burg : lieu fortifié, hard : fort, dur). De l’ancien haut allemand Buchka, du germanique Bôkô, racine indo-européenne Bhagos= hêtre et du germanique hardu = fort. A rapprocher de l’italien Boccardo, Boccardi.
Une famille de Fribourg au XVI ème siècle, Burckhardt, puis fixé au XVIIème siècle en Boccard, puis en (de) Boccardier. Les Boccards étaient-ils garnis de hêtres ?
Dans le sens italien du terme, Bocca (la bouche), un bocard est un outil constitué d’un ensemble de pilons entrainé par des cames. Il servait en métallurgie, à casser un minerai ou à le calibrer avant le haut fourneau. Ce type de machines a été également utilisé pour produire des poudres fines en pulvérisant une matière. Bocarder (verbe) : passer au bocard, machine servant à broyer.
Bonnerues (Les)
Issu de « bonn ruyou » qui signifie : bon ruisseau. La plus ancienne mention écrite : Bonneru parut à Romanèche Thorins (Saône-et-Loire). Les premières maisons furent probablement construites près d’une source. Agriculteurs, artisans ou commerçants prospères dans cette « bonne rue » prirent par extension le nom de leur propriété.
Boutiers (Les Champs)
Boutiers : l’origine du nom remonterait à un nom de personne germanique : Botthar, racine Bod, Boda = messager, latinisé en Baudacharius, attesté dans le cartulaire général de Paris (an 700). La mutation consonantique de Bod en Bot a produit Boutier au lieu de Boudier. Au pluriel, les Boutiers, identifie le domaine de Boutier, devenu un patronyme.
Boutière : nom de lieu assez fréquent dans la vallée du Rhône et de la Saône. Les premières routes des vins attirent l’attention des toponymistes. Le Glossaire de Du Cange donne au terme de Bouteria le sens de via strata = voie pavée. Au Moyen Age, ce terme désigne exclusivement les voies romaines. M Badey soutient que la boutière, boutièra, proviendrait de buticularia qui signifiait au début une outre (un vase, une bouteille) pour transporter le vin. Or, il y avait des boutiers d’origine méridionale qui travaillaient dans la production de vin. L’Occitan : bota et le Provençal : bouto, venus du Grec : buttis signifiant barrique, donnèrent aux préposés aux barriques le surnom de boutiers. Les boutiers transportaient le vin sur les voies pavées de la vallée du Rhône. D’une certaine façon, le vin contenu suivait un chemin obligé et était ainsi « déversé ». Car on parle bien de boutière en provençal pour nommer une sorte de goulot, un déversoir pour déverser l’eau d’un étang. Le diminutif Boutin (bouto) désignait un seau pour donner à boire aux moutons.
Le boutier est aussi une parcelle de terre maigre, au bout du champ, extrémité non cultivée d’une terre labourable un chaintre). Le boutier de bots : étable à boucs, une alpe pour les chèvres, les chamois.
Bruyères (Les) Bruyeralles (Les)
Lieux où poussent des bruyères.
Bulands (Les)
Nom fréquent en Normandie et dans la Somme aussi avec les formes : Bulan, Bulant, Boulang. Variante du Picard : Boulenc = métier de boulanger. Le mot picard Boulenc est issu lui-même de Néerlendais Bolle = pain rond. Boulenc qui fabrique des pains ronds, attesté vers 1100 devient en latin médiéval bolengarius, puis vers 1170 bolengier, puis en 1299 boulanger. Avant le XIIème siècle, on disait surtout « pestour » pour désigner ce métier aussi nommé tamisier ou talmenier vers 1080.
Les Bulands à Lancié étaient-ils le lieu d’un four à pain banal comme ceux qui ont persisté dans les campagnes pendant plusieurs siècles, après que Saint Louis ait supprimé le droit de banalité dans les villes (vers 1250) ? Des bourgeois ont racheté ce droit : ont-ils reçu le surnom de Bulands ? Leur habitation était-elle en ce lieu ? Le nom est resté alors que le nom du métier a continué de changer.
Sens voisin de buland : celui qui appose un sceau de forme ronde à un document (la bulle du Pape). Dans l’Antiquité romaine, la bulla était une petite sphère en or que les fils de patriciens portaient autour du cou.
Buyat
Un buyat est un bief (By), un petit canal.
Buyat est un patronyme de la région du Forez ? Il représente une forme dialectale de bugue qui est une cuve à lessive, et devient le surnom du blanchisseur ou d’un possesseur d’une cuve. C’est une histoire d’eau : la lessive, on peut la faire au lavoir ou dans un petit ruisseau.
Cave (La), Le pré de la cave
Toponyme qui vient de l’Occitan : cava : creux, cavité, du latin : cava.
Le nom des Caves Joyeux à Autun (emplacement du théâtre antique) viendrait du latin : cavea, partie du théâtre réservée aux spectateurs (les acteurs occupant la scène et l’orchestre). Les gradins disposés en hémicycle (1/4 de sphère) offraient un creux sensible, d’où l’emploi d’un terme dérivé de cavus. Les caves creusées ou naturelles ont servi pour leur fraîcheur et leur obscurité à la conservation de denrées alimentaires, de vins et de blocs de glace.
Chalandières (Les)
Issu du grec : chaladion. Le chaland était un bateau rapide, de course. Il est devenu un bateau à fond plat qui va chercher des marchandises pour les apporter au quai, au marché. Par comparaison, un chaland est celui qui va chercher à acheter des marchandises.
Les chalandières dans les marais sont des voies d’eau assez profondes, entretenues pour le passage des bateaux. « Les chalandières étaient les grandes routes et les curées les petits chemins ».
Le lieu-dit Les Chalandières était-il une zone très humide ou bien seulement un lieu de rassemblement commercial ?
Charrière (La Grande)
Carrière, chareyre : rue ou route pavée. La racine Kar signifie pierre. En bas latin, via carraria était la voie pavée que les lourds véhicules, chars, charrettes empruntaient. Occitan : carriera. Provençal : carriero. Ce sont les grandes routes en campagne et les grandes rues en agglomération.
Une grande route reliant Lyon à Mâcon passait par Corcelles et Lancié.
Châtelard (Le)
Lieu où se dresse le château, nom du château lui-même.
Cluseaux (Les) ou Cruseaux
Lieu-dit dont le nom provient du latin cludere (clore). Il désigne un abri sous-terrain (grotte, caverne) creusé dans le sol ou taillé dans la paroi rocheuse. Des cavités artificielles peuvent résulter de grottes en partie retaillées. Les cluseaux sont des souterrains refuges : un escalier étroit et plusieurs chambres sous le sol ou sous le bâtiment. On peut distinguer des dispositifs de fermeture, des trous de visée des conduits, chausse-trappes, etc …, dans le calcaire, les grès, les marnes, mis jamais dans les granites.
Les cluseaux en paroi sont des abris troglodytiques creusés dans les parties élevées des escarpements rocheux. Ils sont parfois reliés par des couloirs et débouchent sur le plateau. Ce ne sont pas vraiment des habitats, leur rôle est principalement défensif. Ce sont des refuges, ils n’étaient occupés qu’en période d’insécurité (grandes invasions du IXème siècle ou guerres de religion)
Une cluse est une enceinte fermée par des rochers escarpés, gorge, défilé. Un cluseau peut aussi bien désigner un petit col, un défilé montagneux qu’un petit enclos (clos).
Francisation du nord occitan : cluseau, du sud occitan : clusel. Région Sud-Est.
Combe (La)
Du Gaulois : cumba. A l’origine, fond d’une embarcation, puis fond d’une vallée.
Ancien français : combe (fin du XIIème siècle). Occitan : comba . Provençal : combo. Toponyme.
Côte (La)
Du latin costa, côté. Au Xième siècle : coste.
Vers 1150, versant incliné du côté d’une colline, variante : costel (1130), coteau (1627), cousteau (XVIème siècle).
Le coteau devient une colline fertile couverte de bois, plantée de vignobles. La côte est aussi la route en pente, la montée, le raidillon qui permettent de gravir la colline.
Frébouches (Les)
Signification du latin fresca bocca, trou frais. Terres humides en bas de colline qui reçoivent le ruissellement du relief et forment des étendues d’eau comme les Serves.
Géants (Les)
De nombreux fossiles montrent que certaines populations, du genre homo, étaient des géants : 2,13m pas plus. (ex : il y a 300 000 à 500 000 ans en Afrique du Sud). Les géants apparaissent dans des légendes, puis dans des processions religieuses, puis dans les carnavals. Ils sont forts et l’on implore leur protection. Glorieux ancêtres, les géants de ce lieu sont peut-être, simplement des gens soit un peu plus grands que la moyenne, soit des gens qui ont accompli un exploit, soit des gens pas si grands que ça, affublés d’un sobriquet. Des gens quoi ! Peut-on rapprocher le terme d’un patronyme fréquent en Saône-et-Loire : Gien. Nom issu du Gaulois : devo= dieu, latinisé en Gionum, toponyme, transformé en nom de famille ?
Jonchay (Le)
Une jonchaie est un lieu marécageux où poussent des joncs. Variante : jonchée, jonchère.
Marans (Les)
Marandais, où poussent de grandes herbes sauvages. (de mara = marécage)
Merlatière (La)
Ce lieu-dit semble avoir abrité une fabrique de briques selon une rumeur locale. La Merlatière est une commune rurale de Vendée en plein pays insurgé (1793-1796), qui a connu jusqu’au XIXème siècle une fabrique de briques.
Ses occupants se nommaient-ils Merlat ?
Selon Loïc Le Quellec : Merlatière est construit sur le patronyme Merlat, le suffixe -ière est rajouté au XIIème siècle pour désigner les propriétés ou les demeures.
Merlat : patronyme d’origine française, provient du latin merula puis du catalan merla, qui signifie merle. Par extension, l’endroit où chantent les merles. On nomme Merlat celui qui siffle comme un merle. Très populaire dans le Rhône, en deuxième position après les Pyrénnées Orientales et avant la Loire.
Moulin Méziat (Le)
Moulin sis dans le creux au bas d’une pente, activé par l’eau d’une canalisation souterraine qui draine les eaux des prairies en amont. Il porte le nom de son propriétaire. Actuellement en ruine.
Méziat : patronyme vient de meaz, mez qui signifie large campagne, plaine (Bretagne)
Mèze = une masure, une habitation. Mezière = bâtiment en ruine.
Moulin Foillard (Le)
Lieu où se dressait un moulin qui porte le nom de son propriétaire.
Foillard : Patronyme dérivé de feuille, rencontré surtout dans la région lyonnaise, désigne celui originaire du lieu-dit (Le Foillard), ou qui y habite. Le toponyme désigne soit un lieu feuillu soit un bois de hêtres. Variante : Foyard, Fayard.
Vers le XVème siècle, on appelait aussi foillards des brigands qui vivaient dans les bois.
Attention : si on déplace le « i » folliard devient une personne au comportement fantasque, un peu fou.
Nugues (Les)
De la famille de Nugeyre: plantation de noyers (même sens de Nuzière), Nugara, Nugues (Puy-de-Dôme) Nugues ou Nugue: nom porté dans l’Ain et en Saône-et-Loire ainsi que dans l’Isère. Il semble que ce soit l’équivalent du prénom Hugues, sans doute précédé de la particule de respect « n » utilisée autrefois en Occitanie, mais dont il n’est pas sûr qutelle ait été connue en franco-provençal. Ugo, Hugo, Hugonis signifient : esprit, intelligence. Hugues, d’Hugues, Hugon en Provence. Dérivés : Nugon, Nuguet, Nuco.
Pasquiers (Les)
Du latin : paseere. Un pasquier est un pâturage maigre, surface nécessaire à la nourriture d’une vache pendant l’estivage. Heureusement à Lancié on emploie le pluriel, pour désigner les anciens prés communaux ouverts à tous les bovins du village. Mot de la famille de paître, de pâture.
Pochatte (La)
Au XIVème siècle, puche = petit sac. Au XIIème siècle, du francique : pokka. Lieu où une forme géologique se donne des airs de petite poche. Amas d’une substance logé dans une cavité : poche d’eau, de gaz naturel, de calcaire. Cette cavité elle-même.
Pradelles (Les)
De prat qui signifie prairie, pré. Un pradelet est un petit pré, les pradelles sont de petites prairies.
Peloux (Les)
Peloux = pâturage dans l’Ain.
Penlois (Le)
Issu de « pen, penne » qui signifie : tête, extrémité, voire extrémité supérieure (plume rectrice des oiseaux).
Ce serait le surnom d’un habitant qui occupe une extrémité du village, et par extension le nom du lieu. Domaine du Penlois, château du Penlois.
Péron (Le Petit)
Variante de Perron : grosse pierre ou tas de pierres, ou digue de pierres. Autre variante : peyron (Alpes, Sud-Est, Ain). Perror est un tas de pierres ramassées dans les champs. On pouvait en construire des murets autour des champs et des cadoles dans les vignes.
Plat (Le)
Du latin populaire plattus, du grec platus, qui signifie large, étendu. Dans le sens de plateau : étendue de pays assez plate dominant les environs.
A Lancié, partie de terres en friches qui s’aménage en zone artisanale.
Polichon (Au)
Définition : sac de protection étanche pour vêtements, duvets, doudous. Peut s’installer sur tous les modèles de bâts. Un gros boudin posé sur le haut du bât pour loger tout ce qui est encombrant dans un bivouac. Ressemble par sa forme à un polochon. Polichon est un patronyme français d’origine incertaine. Lieu qui aurait appartenu à un Polichon ?
Poteau (Au)
Poteau : de l’ancien français post, issu du latin postis = le jambage de porte, puis la porte. Au XIIème siècle : postel. Au XIIIème siècle : postaus. Au XVIème siècle : poteau. Pièce verticale servant de support à une construction. En huisserie : encadrement d’une porte. Par extension, longue pièce fixée au sol verticalement : poteau indicateur, télégraphique, électrique.
Mais aussi poteau de torture, d’exécution. « Au poteau ! » interjection par laquelle la foule réclamait l’exécution du criminel ou du traître. Srtout dans le Sud, le poteau est le pilori, la maison voisine du pilori, et le surnom de celui qui était chargé de mettre le condamné au pilori. Le lieu-dit doit être ainsi nommé à cause d’un poteau de justice à cet endroit.
Dans le Nord de la France, le patronyme Poteau, dans le sens de pilier, évoque un homme solide ou un fabricant de poutres, de poteaux.
Christian Sambin évoque « … les fourches installées en Saulzai, entre La Maison Blanche et le bief Parisis, en un lieu peu éloigné du Grand Chemin Royal, à la hauteur de l’actuelle route de Fleurie, proche ou en limite de la frontière contestée entre Beaujolais et Mâconnais. Au voisinage de ces emplacements se tenaient souvent des estaminets car les pendaisons étaient un spectacle très couru au Moyen-Age…» (p94 Romanèche-Thorins, un village du Mâconnais-Beaujolais dans son contexte historique)
Poype (La)
Peut être une colline, une petite montagne, un château bâti sur une hauteur. Mais en Lyonnais, il s’agit de l’ancien français : poypi, tumulus.
Pragnot (Le Pré)
Pragnot : nom qui vient du bas latin médical paregorius (grec : parégorikos), issu de pregoros = qui soulage (para : à côté de, et agoreucien : dire, parler dérivant de agora). Guerre de 14-18 : « (il) buvait de l’élixir parégorique comme du petit lait … » (Aragon) Traitement des diarrhées aigües de l’adulte.
On écrivait Pragniot (1887), Pragnot (1926) …
Un pré qui appartenait à un dénommé Pragnot : un pré où les vaches se reposent ?
On trouve le terme pluriel pragnos = friches, terrains vagues, en Ardennes et en Moselle : pregnu = endroit où les vaches se reposent. La notion de bien-être est sauvegardée.
Raisses (Les)
Sillons tracés par la charrue, raie. En Saône-et-Loire : râ, rai. En ancien français : ray signifiait jet, ruisseau.
Les raisses sont un large sillon double dans la culture en terrasse (Saône-et-Loire)
Raise est un sentier entre deux vignes.
Rochot (Le Petit) ( Le Grand)
Mot de la famille de roche. Lieu rocailleux. Version humaine du mot canin : roquet (petit ou grand), une personne peu gracieuse.
Grand Rochot : lieu couvert de plus grande étendue de roche. Lieu habité par une personne grande dont le patronyme est Rochot.
Sardière (La)
Toponyme apocope (certains phonèmes ont été supprimés) de exartière ou essatière, selon le chanoine Gros : qui désigne un terrain défriché, essarté où les souches ont été arrachées à la houe et qui a été mis en culture récemment. Du latin médiéval : exartus, sartum.
Serves (Les)
Serve : pièce d’eau en général. De serva en Lyonnais et en Savoie. Serve en Maconnais. Servo signifie mare en Dordogne.
Différent de serve qui provient de selve qui veut dire forêt !
Terres Dessus (Les)
Partie de la commune qui se trouve en haut du versant de la colline, par opposition aux terres du bas.
Terre : élément solide qui supporte les êtres vivants et où poussent les végétaux. Du latin terra, en 980 terra, en 1050 terre.
Dessus : adverbe. Desur, desuz au Xième siècle. Composé de de et de sur ou sus. Indique une position haute par rapport à une autre.
Tourniers (Les)
Tourné, Tournier, Torner, Torné.
Nom qui renvoie au métier de tourneur (latin : tormator), mais qui a pu désigner le gardien d’une tour, un portier, un geôlier (ancien français : tornier). En Provençal, turon, toron signifie tertre, colline. En Occitan : tôr, en Gallois :et en Breton : tor, torgen = colline. Le Tournier est un chaînon montagneux de Savoie. On garde la notion de hauteur avec tourre, du latin turris, toponyme français (an 1080) pour un donjon, une tour de guet.
Principalement en Rhône-Alpes, le nom de Tournier a une origine ancienne et noble. Il dérive du mot français tourner qui signifie faire tourner, changer de direction. Ce nom de famille est généralement attribué à des personnes qui étaient soit des tourneurs sur bois, des artisans talentueux, capables de sculpter des objets en utilisant un tour à bois, soit des personnes résidant près d’un tournant, d’une courbe ou d’une intersection de routes. Ils étaient souvent responsables d’aider les voyageurs à trouver leur chemin en leur indiquant la direction correcte à prendre.
Le nom Tournier peut être lié à une personne au caractère changeant, astucieux ou qui aimait explorer de nouvelles voies et idées. Les porteurs de ce nom ont donc hérité d’un sens aigu de l’orientation, de capacité d’adaptation et de créativité, ce qui peut avoir influencé leur destin familial et professionnel au fil des générations.
Trions (Les)
Ou Tri, Trio, Truyo = friche (Ardennes), variante : Triot.
Tréou : parc à moutons dans les Alpes.
Trion : jachère. Au pluriel : Triou (en Bretagne)
Triot : terrain stérile (variante : Truiot)