213ème Vente aux enchères des vins des Hospices de Beaujeu

Publié le 9 décembre 2025

100 lots de crus du Beaujolais du millésime 2024 (en édition limitée habillée d’étiquettes Collector de l’artiste Pierre Boggio, en collaboration avec le Musée Marius Audin): Brouilly, Morgon, Juliénas et Régnié des Hospices de Beaujeu ont été mis en vente, samedi 6 décembre 2025. La somme récoltée sera dédiée au financement de l’extension du jardin thérapeutique autour du bâtiment de l’EHPAD des Etoux. Les étiquettes d’exception sont inspirées des gravures de Philippe Brunot (1877-1956), comme en 2024, et ornent exclusivement les bouteilles de la vente aux enchères.

 

Gérald Richard, commissaire-priseur et Arnaud Chambost, sommelier Meilleur Ouvrier de France en 2000, ont mené et animé cette vente avec passion et humour.
Cette vente aux enchères, connue pour être la plus ancienne vente de charité au monde, a été suspendue en 2007 après la 210ème vente.

 

 

 

Aujourd’hui, il s’agit de la 213ème édition de cette vente.

Les flacons mis aux enchères aujourd’hui portent le nom de certains donateurs comme la cuvée Suzanne de Millière, qui a légué, avec sa sœur Anne, en 1806, la Grange-Charton. De même, Messire de Trémont (1er legs en 1240), Demoiselle Chatenay, Messire de Praye, Jean Gaudet, Sires de Beaujeu.

Le domaine viticole a, en 2025, une superficie de 79 hectares de vignes répartis sur les communes de Régnié-Durette, Cercié, Villié-Morgon, Lantignié, Juliénas, Beaujeu. La commercialisation est assurée par la Maison François Martenot : Régnié, Brouilly, Juliénas, Morgon, Bourgogne Gamay, Crémant de Bourgogne.

 

L’Hôtel-Dieu est très ancien. Le chanoine de la collégiale de Beaujeu, Messire Robert de Trémont, lui fit legs d’un lit garni, en 1240. Cette personne est mentionnée en premier sur la liste des 250 bienfaiteurs dans la galerie couverte.

Pendant de longs siècles, les biens et les revenus de l’Hôtel-Dieu furent très modestes. Au Moyen-âge, l’Hôtel-Dieu a pour fonction de venir en aide aux vieillards, aux malades et aux indigents. Compte-tenu de ses faibles revenus, l’hôpital compte moins de 10 lits jusqu’au XVIe siècle.

Au XVème siècle, les donations de biens se multiplient, et notamment en terres. Ces donations ont constitué au fil des ans le domaine des Hospices de Beaujeu.

En 1685, la reconstruction des bâtiments médiévaux est décidée. Elle ne sera terminée qu’en 1705 après plusieurs années d’arrêts dans les travaux. Des projets et des travaux se succèderont en 1717, en 1729 et en 1740, année où les travaux sont vraiment lancés. Ils sont cependant arrêtés plusieurs années faute de moyens et sont terminés seulement en 1759. L’hôpital compte alors une douzaine de lits et est doté d’une apothicairerie.

C’est en 1792, afin d’augmenter les revenus de l’hôpital, que la première vente (à la bougie) aux enchères du vin est organisée (67 ans avant la célèbre vente des hospices de Beaune). Après la Révolution, les biens de l’hôpital seront séquestrés comme biens nationaux. L’hôpital sera privé de ressources. Il n’en reprendra possession qu’en 1795. Les dons et legs, comme La Grange Charton par les sœurs de Millière en 1807, permettent d’augmenter les propriétés de l’hôpital et stabilise ses revenus. En 1819 (après l’invasion des Autrichiens en 1814), le nombre de lits doit être réduit. À partir des années 1820, la situation est plus prospère. L’hôpital est agrandi et peut accueillir jusqu’à cinquante malades.

À la fin du XIXe siècle, le phylloxera, attaquant le vignoble, viendra à nouveau précariser la situation, tout comme la Première Guerre mondiale. L’hôpital est militarisé en 1914.

Après la Seconde guerre mondiale, l’hôpital est modernisé et réorganisé, notamment pour les soins médicaux.

Aujourd’hui, l’hôpital, spécialisé en gériatrie, est réparti sur deux sites et possède 216 lits. Il accueille des personnes âgées en perte d’autonomie, physique et/ou psychique et des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer.     

 

 

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.